This is a reproduction of a library book that was digitized
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Edited by
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CONTENTS
OCTOBER 31, 1931
NOTES AND NEWS
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WILLIAM ATKINSON
_ Subscriptions to the ‘‘Modern Language Review”
(members, 15s. ; non-members, 25s.), payable in advance, are now
ie due, and should be sent to the Hon. Treasurer,
eee Armstrong College, Newcastle-on-Tyne.
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NOVEMBER, 1931
"PRESIDENTIAL ADDRESS GIVEN IN LONDON,
for 1932
M. H.R.A.,
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‘MODERN HUMANITIES RESEARCH ASSOCIA
to other persons, at the discretion of the Committee; and to Spprovet institutions and ~
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payment of {5 5s. entitles to life membership. Association is federated to the Modern.
Language Associations of England and America, and any member may join the American
Association by paying the reduced subscription ‘ef $3.75 through its Hon. Treasurer.
CAPITAL FUND. It is particularly desired to draw the attention of members to the Capital
Pund, founded to enable the Association to carry into effect some of its most urgent schemes. —
The Committee appeals to all members who have not yet done s0 to make @ special
contribution, large or small, to this Fund.
THE MODERN LANGUAGE REVIEW, published for the Association in January, April, July,
and October, is supplied to members at an annual subscription, payable in advance through
the Hon. Treasurer, of 15s. ($3.75) post free. To other persons and institutions the annual
subscription is 25s. net post free, single numbers costing 7s, net; this subscription may be sent=
to any bookseller or to the Cambridge University Press, Fetter Lane, London, E.C.4. The
Index to Vols. XI.-XX. (5s. net) is a valuable book of reference.
BIBLIOGRAPHY OF ENGLISH LANGUAGE AND LITERATURE. The issue for 1930, 7s. 6d.
tonon-members, can now be ordered through any bookseller. Members order through the
Hon. Treasurer, M.H.-R.A. (4s. 6d. post free).
THE YEAR'S WORK IN MODERN LANGUAGE STUDIES. Vol. 1. (1929-30); Vol. II.
(1930-31), ready December. See announcement on back cover.
OTHER INFORMATION. A prospectus of the M.H.R.A. and any other information required
may be obtained from the Hon. Secretary, William Atkinson, Esq., Armstrong College,
Newcastle-upon-Tyne.
M.H.R.A. is issued once yearly, and distributed free of charge to members of the Modern
Humanities Research Association, the price to others being 1s. All communications
respecting it should be addressed to the Hon. Secretary.
Telegrams: “ Billing, Guildford.” ESTABLISHED ~
Telephone: 21 Guildford. 1838 €
BILLING & SONS :
; LIMITED :
c Printers of Editions de Luxe; :
Illustrated, Antiquarian, and :
, Oriental Publications ; School
2 Books ; Magazines ; and General 2
Literature e
Specialities :
FOREIGN LANGUAGES AND MUSIC
COLOUR PRINTING & BOOKBINDING
LONDON PRINTING WORKS And at THE ROYAL MILLS
GUILDFORD, SURREY ESHER, SURREY
: 0 POS QR NOI N83: 282 002.202. 2 NVI.
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QUELQUES-UNS DE NOS PREFERES
ANGLO-FRANCAIS
THE PRESIDENTIAL ADDRESS FOR 1931
By ProFgssoR FERNAND BALDENSPERGER
PEKMETTEZ-MOI, en remerciant la Modern Humanities Research
Association du grand honneur qu’elle m’a fait cette année, d’en
reporter tout le mérite sur la discipline que j’ai toujours taché de
servir, et qui, méme aujourd’hui, s’impose a des esprits toujours
_ plus nombreux. Combien de travailleurs font d’excellente “ litté-
rature comparée”’ sans avoir besoin de la nommer! Combien
d’explorateurs superficiels, au contraire, pourraient étre renvoyés
a nos études pour comprendre qu’on ne les a pas attendus pour
scruter ces mutuelles énigmes: le fonds collectif des peuples et
des races, présent 4 quelque degré chez ses représentants, mani-
festé plus ou moins authentiquement dans les créations de l’esprit,
et perpétuellement offert 4 des estimations réciproques !
C’est, en somme, le résidu commun de toutes ces approximations
qui constituerait les humanttés modernes—combinaison des humanités
anciennes avec des nuances nouvelles—dans leur substance pro-
fonde. II s’y ajouterait toute la variété des particularités nation-
ales, dans la mesure ou celles-ct semblent recevables a la consctence du
reste de Phumanité. Bilan complexe sans doute, mais que l’on peut
croire en train de se dégager du chaos actuel des apparences
mondiales,
Y a-t-il, du point de vue méme des “ humanités modernes,”
un épisode plus émouvant dans l’histoire de la civilisation, du godt,
du développement des genres littéraires, que la mutuelle découverte
de l’Angleterre et de la France aprés 1715 Plus éclatantes assuré-
ment ont été d’autres initiations du méme ordre: mais quand
Vitalianisme frayait la voie au néo-classicisme, l’humanisme avait
préparé les communs sentiers; quand des prestiges nordiques, trois
si¢cles plus tard, s’opposaient a la tradition méditerranéenne, une
sorte de désaffection et de lassitude, chez beaucoup de civilisés, don-
nait des gages a la sombre grandeur d’Ossian et aux lugubres séduc-
tions qui l’accompagnaient : la encore, les choses étaient préparées,
Au lieu qu’ici, dans ces interprétations nouvelles de la France
NO. 10 : I
2 QUELQUES-UNS DE NOS
pour l’Angleterre et de l’Angleterre pour la France, il y avait la
soudaineté d’un viatique improvisé pour la marche en avant des
“humanités modernes,” Celles-ci pourraient se ceindre les reins
pour une nouvelle étape, puisque, grace au cosmopolitisme intel-
lectuel du xviii¢ siécle qui allait résulter de ce commerce rafraichi,
des curiosités sociales, scientifiques, philosophiques, psychologiques,
& peu prés interdites au xviit, devaient trouver désormais leur
expression. ‘‘ Humanités modernes” tellement fi¢res, 4 certains
moments, de leur richesse et de leur éclat, qu’on discerne fort
bien, vers la fin du xviiie siécle, la présomption qui, pour un peu,
jetterait par-dessus bord les vieilles humanités et admettrait presque
le replacement du vieux terme huwmaniste par celui d’humanitatre |
én Manche ayant fait office de rigoureux fossé entre Angleterre
et France, les guerres ayant ajouté leurs sévéres démarcations
a Vhostilité des principes et des dogmes, il est certain qu’aprés
1715 une “fle inconnue ” s’offrait 4 l’investigation des nétres ;
un fragment dédaigné du continent appelait l’attention des vétres.
Etait-il possible, était-il désirable de trouver quelques communes
mesures entre un peuple a la fois tenace et révolutionnaire—les
Anglais—antipapiste jusqu’a la cruauté, indépendant d’humeur
jusqu’a P’humour, indiftérent aux codes littéraires jusqu’a l’apparente
anarchie, soucieux de sciences appliquées et d’empirisme bien plus
que de logique mentale — et une nation catholique jusqu’a
révoquer des Edits de tolérance, soumise a sa royauté jusqu’a
lassujettissement civique, déférente aux bienséances jusqu’a
Pobéissance salonniére, courbée sous la législation du Parnasse
jusqu’a l’abdication du génie devant les régles, férue de logique
intellectuelle beaucoup plus que d’observation objective, et
laissant des conclusions singuli¢res comme les tourbillons de
Descartes ou l’automatisme des bétes couronner des systémes
d’autant plus satisfaisants pour l’esprit qu’ils étaient contredits par
expérience ¢
Telle est, en gros, la notion respective que pouvaient se faire
l’un de l’autre les représentants moyens des deux pays : et je n’ai
pas besoin de rappeler tout ce qui, la comme ici, ici comme la,
devait offrir des fissures a des infiltrations réconfortantes. Inutile
de méme d’observer que si l"humanisme moderne a des chances de
durée, c’est parceque les deux tendances maitresses de l’esprit,
polarisées souvent par l’effet des circonstances, arrivent presque
forcément 4 se retrouver au contact : je veux dire la tradition et
la liberté,
Encore y faut-il, comme a toutes ces émissions d’étincelles, des
agents plus ou moins apparents, plus ou moins conscients, Et
nos “ préférés ” sont toujours, en somme, ceux qui ont le mérite
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PREFERES ANGLO-FRANCAIS 3
de rompre en visi¢re aux erreurs et aux préjugés courants, au
moment ot fa sempiternelle muraille de Chine semble réédifiée
entre deux royaumes de !’esprit.
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Voltaire reste, aprés tout, le plus essentiel de tous ces inter-
médiaires, et les Lettres anglaises n’ont pas cessé, nous le savons,
d’étre un objet d’étude des deux cétés de la Manche. L’homme
qui a dit, “ Je crois qu’un Anglais qui a bien vu la France et un
Frangais qui a bien vu |’Angleterre en valent mieux lun et
l’autre,” mérite assurément sa place traditionelle dans une liste
illustre. L’homme qui, en pleine guerre, a refusé de commettre
ce qu’on appelle, d’un terme un peu ambigu, la “ trahison des
clercs,” mérite qu’on se souvienne de ses beaux vers au maréchal
de Richelieu : |
Milton, Pope, Swift, Addison,
Ce sage Lock, ce grand Newton
Sont toujours mes dieux tutélaires,
Deux peuples en valeur égaux
Dans tous les temps seront rivaux ;
Mais les philosophes sont fréres. . . .
Ceci dit, pourquoi faut-il relever, dans les découvertes anglaises
de Voltaire, tant d’éléments inquiétants? Pourquoi le prestige
des “ milords,” qui semble le point de départ de ses sympathies,
Pempéchera-t-il d’étendre vraiment sa zone d’investigation? A part
la joie qu’il éprouve a se trouver, dans la Cité, au centre du négoce
mondial (et Amsterdam lui avait déja procuré le méme salubre
plaisir 4 la Mandeville), 4 part ses goguenardes investigations dans
la religiosité guaker, pourquoi a-t-on l’impression que les lectures
sympathiques de Voltaire auraient pu étre faites aussi bien en
France qu’en Angleterre, aussi bien 4 la Source chez lord Boling-
broke qu’a Wandsworth chez Falkener, et que la fréquentation
des théatres londoniens ne l’a pas aidé 4 comprendre Shakespeare,
pas plus que l’accueil des maisons de campagne suburbaines ne
a préparé 4 gotter la poésie déscriptive de —IThompson ou les effu-
sions de sir Roger de Coverley dans le Spectator? Swift seul, et
Pope dans une mesure moindre, ont vraiment gagné a étre person-
nellement connus de l’agile Francais; enthousiasme pour Locke
et Newton I’a conduit 4 déprécier plus que de raison Descartes et
Pascal. Surtout, on a l’impression qu’avec toute la curiosité dont
Voltaire donne des gages—et |’exhumation des scrapbooks. encore
inédits serait un singulier service rendu 4 nos études par la Modern
Humanities Research Association—ce bourgeois de Paris n’a guére
eu la curlosité de pénétrer dans un home d’Angleterre et de voir
quelles vagues profondes, loin de la libre pensée des milords et de
4 QUELQUES-UNS DE NOS
l’enthousiasme trop manifeste des sectaires, baignait une population
préte A accueillir bientét la sentimentalité de Richardson et le
romantisme de Percy. Enfin comment, lui qui toute sa vie fera
figure d’anglophile et qui, sur le tard encore, 4 Ferney, émerveil-
lera ses visiteurs britanniques par ses jurons et ses anecdotes de ter-
roir, comment Voltaire n’a-t-il jamais trouvé moyen de retourner
dans cette terre d’élection qu’il se flatte d’avoir découverte? N’y
a-t-il pas eu tout de méme, soit dans la religiosité qu’il ne s’atten-
dait plus 4 trouver dans un pays émancipé, soit dans une réserve
plus ou moins puritaine qu’il sentait chez vos ancétres de |’un et
Pautre sexe, une raison de secret désaccord avec votre pays, dont
cet auteur n’a jamais su se défaire entiérement pour son compte!
Je ne saurais dissimuler, 4 cet égard, la sympathie que j’éprouve
pour la plus avisée et la plus délicate des contemporaines de V ol-
taire transportées en Angleterre, lady Bolingbroke. Cette pen-
sionnaire de Mme de Maintenon devenue d’abord, par son premier
mariage, une parente de la favorite, cette éléve de Racine (pour les
répétitions d’Esther) me semble de plus en plus l’intermédiaire
idéale entre milieux distingués d’Angleterre et de France dans la
premicre moitié du xviii? si¢cle. Quel dommage quelle n’ait pas
écrit ses Mémoires! Elle non plus ne se pencherait point, sans
doute, sur certains aspects de la religiosité anglaise que cependant
son premier mariage la préparait 4 comprendre. Mais, riche ou
pauvre, 4 Dawley ou a Battersea, elle a eu en Angleterre la respon-
sabilité d’un “ établissement,” des contacts avec gens de service,
avec paysans ou fermitres, Si bien qu’elle a a la fois le mérite
d’avoir été présentée par son mari aux grands lettrés de l’époque et
aux personnages officiels comme a French saint, d’avoir amadoué
Swift et agréé 4 Gay et 4 Pope—et d’avoir constaté le vide
intellectuel des sociétés de cour, entendu en souriant les /adies se
quereller sur la préséance, ou agiter leurs grands éventails en disant
simplement, mais sans craindre la répétition: “”Tis very warm !
Twas very hot yesterday !”” On sent bien, chez cette souriante
exilée, une parfaite perspicacité, méme peut-étre a l’égard de son
orgueilleux époux ; mais comme elle est faite pour comprendre et
aimer le beau cété de la médaille: cette spontanéité de tempéra-
ment, cette tolérance a |’égard des originalités, ce désir de ne point
se payer de mots, qui tranchent sur bien des conventions frangaises !
Les mérites de l’Angleterre, elle a mieux fait que de les révéler:
elle les a pratiqués 4 son corps défendant ; et si Bolingbroke, 4 son
lit de mort, lui demandait pardon, dit-on, l’ancienne éléve de Saint-
Cyr n’avait pas besoin de lui répondre autrement qu’en lui rappelant
trente années de vie commune et de tolérable harmonie.
® % ® ® ®
Une fois la bréche faite, rien de plus facile que de continuer 4
PREFERES ANGLO-FRANCAIS 5
passer. Les Francais vont a la découverte, on le sait, avec une
curiosité croissante, Peut-étre convient-il de regretter que
l’amour-propre francais, mortifié par les défaites de la monarchie,
ait trop souvent été sur le qui-vive. En attendant l’excés d’anglo-
philie de tout-a-l’heure, certains de nos ancétres se croient obligés
de défendre des supériorités contestables, comme ce Frangais que
mentionne lord Chesterfield, “qui se trouvant en Angleterre au
moment d’une éclipse totale de soleil, assurait les assistants que ce
n’était rien, comparé a une éclipse francaise du méme astre.” A
trente ans de 1a, on le sait, on trouverait aisément en France que
seules les Iles Britanniques sont dignes d’avoir de parfaites obscu-
rités solaires, puisqu’elles possédent une monarchie parlementaire,
des chevaux qui trottent, des parcs a |’anglaise et de profonds pen-
seurs, Mais il faut, dans l’intervalle, que Montesquieu divulgue
une imaginaire séparation des pouvoirs, que l’abbé Leblanc, labbé
Prévost, dix autres écrivains, initient le public francais aux parti-
cularités insulaires. Il faut que Destouches, Silhouette, ‘Thieriot,
Caylus, mille autres visiteurs plus ou moins avisés, prennent con-
tact avec les réalités d’outre-Manche—quelques réalités tout au
moins—pour que la petite noblesse et la bourgeoisie frangaises
aimantent leurs espoirs et leurs désirs du cété de l’Angleterre
malgré les différends officiels,
Ces explorateurs étaient-ils toujours en mesure de promouvoir
une meilleure connaissance des choses anglaises en France, des
choses francaises en Angleterre? L’honnéte homme et le gentle-
man, si bien faits pour s’entendre, le premier plus intellectuel, le
second plus sportif, ont-ils toujours pu se rejoindre? Cela n’est
pas certain, et nous savons qu’ il suffit d’un seul facheux échantillon
pour nuire 4 toute une cargaison. Je ne suis pas sir non plus
que la tournure d’esprit des Réfugiés qui se réunissaient au Rain-
bow Coffee House de Fleet Street, ou qui acceptaient de travailler
dans le Grub Street des lettres politiques, ait été la plus propre a
‘“‘arbitrer” les différences entre l’Angleterre et la France. Ils
étaient plus intéressés 4 exacerber l’antipapisme de leurs hétes qu’a
leur faire comprendre que leur propre pays était beaucoup moins
intolérant, dans son catholicisme, que ne |’avait été son gouverne-
ment. Et, du reste, la preuve que ces intermédiaires n’éprouvaient
pas @ fond ja nécessité d’une explication mutuelle entre esprit
britannique et esprit francais, n’est-ce pas qu’ils ont 4 peu prés
manqué l’occasion de la faire? Les gazettes de Hollande, les cor-
respondances londoniennes de nos périodiques, les commentaires
érudits de livres savants, semblent suffire 4 ceux d’entre eux qui
font tache intellectuelle. Beaucoup d’autres, on le sait, se sont
fondus sans regret dans la bourgeoisie anglaise: leur histoire serait
6 QUELQUES-UNS DE NOS)
a faire, mais elle concerne a peine notre sujet. II ne semble pas
méme que Louis-Béat de Muralt, disposé (comme il convient 4 un
Bernois et 4 un futur piétiste) 4 sacrifier diverses valeurs francaises
a des supériorités britanniques, ait mis en équilibre, dans ses Lettres,
des particularités rivales. La Suisse, surtout la Suisse romane, sera
une auxiliaire excellente dans la découverte de |’ Angleterre: encore
faut-il observer que des raisons de religion, de politique et de
finance pesaient quelquefois sur les impressions de certains investi-
gateurs—deés que le prestige de la France était latéralement en cause.
® & # * ®
Sans doute pourrait-on faire la méme remarque 4 propos des
partisans irlandais ou francais des Stuarts en France. On ne se
doute qu’a peine du fait, constaté par la diplomatie anglaise aussi
bien que frangaise, que les deux tiers de l’opinion qui comptait,
pendant la Régence et au début du régne personnel de Louis XV,
étaient pour le Prétendant et contre les Hanovriens : c’est méme
certainement sur ce point que porte le principal effort de quelques
ambassadeurs britanniques a Paris.
Or les gentilshommes, ecclésiastiques, ou simples partisans
britanniques des Stuarts en France et en Lorraine tenaient beau-
coup plus a servir leur cause auprés de certains Francais que de
rapprocher les esprits selon la tendance croissante du siécle.
D’autant plus impressionants furent, pour l’opinion frangaise
d’aprés 1715, les grands milords voyageurs ou sédentaires qui, du
haut de leur livre sterling décidément brouillée avec la livre
francaise, faisaient si grande figure. Leur supériorité méme, il
est vrai, les empéchait de rendre justice 4 la véritable civilisation
francaise. Il faudra les Goldsmith et les Sterne pour reprendre
contact avec le peuple de France, pour ne pas exagérer la détresse
civique de nos populations, pour retrouver, en somme, l’équité de
jugement qui inspirait un Addison au cours de son séjour a Blois
en 1699: “ Truly by what I have yet seen they are the happiest
nation in the world, *Tis not in the power of want or slavery
to make ’em miserable. There is nothing to be met with in the
country but mirth and poverty. eat one sings, laughs and
starves, ‘Their conversation is generally agreeable ; for if they
have any wit or sense, they are sure to show it. “They never mend
upon a second meeting, but use all the freedom and familiarity at
first sight that a long intimacy or abundance of wine can scarce
draw from an Englishman, Their women are perfect mistresses
in this art of showing themselves to the best advantage.”
Cette affabilité, cette humeur communicative, c’est bien la, on
le sait, le privilége francais que vos afeux cherchaient 4 combiner
pratiquement avec leurs “solides” vertus, en un temps ou l’on
nen ee ea. a I ne re
PREFERES ANGLO-FRANGCAIS 7
disait qu’un “ Anglais qui saurait parler, un Francais qui saurait
penser, serait l’idéal méme de l’essence humaine.” ,
Or, de méme que les Frangais s’exagéraient la liberté de juge-
ment et l’audace de pensée des Anglais, ceux-ci limitaient parfois
a Vagrément, 4 la “ bagatelle,” 4 la facilité du commerce en
société, les qualités bonnes 4 rechercher outre-Manche. S’il est
vrai que lord Chesterfield et Horace Walpole ont été appelés
“les plus essentiellement non-Anglais ” du siécle, la contrevaleur
francaise qu’ils demandaient a leurs voisins, et que semblaient
garantir Mme de Monconseil ou Mme du Deffand, est parfois
de celles qui devaient irriter également puritains, cockneys et
“true Britons.’’ Chesterfield ne |’avouait-il pas lorsque, soucieux
de réunir dans la personne de son fils “ce qu’il y a de meilleur
des deux nations,” il écrivait pourtant: “I am sorry to be
obliged to confess that my native country is not perhaps the seat
of the most perfect good-breeding, though I really believe that it
yields to none in hearty and sincere civility ”? Le gentleman et
Vhonnéte homme, que le cours des choses risque de séparer l’un de
autre, s’efforcent encore de se rejoindre, dirait-on; mais le
premier devient d’autant plus traditionaliste que le second apprend
a exercer une critique sociale qu’il s’imagine émanée de |’autre.
Et l’on dirait que le jour ot s’échangea un dialogue aussi fameux
que rapide, les grands arbitrages opérés au début du siécle sont
vains: ‘Si je n’étais Francais, dit obligeamment le Parisien, je
voudrais étre Anglais.—Si je n’étais Anglais, répond obstinément
le country-squire, je voudrais étre Anglais.” Au fond, c’est peut-
étre la ce que persistent 4 penser Hume et Boswell, aussi bien que
Gibbon et Beckford—surtout quand les sympathies frangaises
pour les “Insurgents” d’Amérique posent derechef, et pour
longtemps, la question de l’entente véritable entre les deux pays
que la Manche recommence a séparer.
* * %* oe *
Si bien que, de nouveau, nous avons besoin, vers la fin du siécle,
de “ préférés *? ayant eu le mérite d’empécher une nouvelle brisure
dans la civilisation occidentale. De tous les émigrés frangais que
j'ai jadis accompagnés par la pensée au foyer d’Albion, et aussi,
hélas ! au bureau des subventions britanniques ou dans les rangs
des “légions ” de Jersey ou d’ailleurs, Chateaubriand doit rester
l’un de nos préférés : n’a-t-il pas connu, prés de la Tamise et prés
de la sinueuse Waveney, la plus grande détresse et aussi le plus
franc bonheur peut-étre de sa fiévreuse existence? Mais tous
ses compagnons d’infortune, un La Tocnaye comme un abbé
Caron, portérent en définitive témoignage en faveur de deux
vertus insulaires: tolérance et charité, De leur cété, les Anglais
8 | QUELQUES-UNS DE NOS
demeurés en France par gofit, curiosité ou force majeure, ont su
faire la part des circonstances révolutionnaires ; et il est plaisant
de se dire que si un Montalembert, une Mme de Flahaut repré-
sentent le moment venu, sous des formes admissibles le tradi-
tionalisme insulaire, une Miss Williams, bientét une lady Morgan,
empéchent pour leur part de croire que la Révolution et |?Empire
ont précipité la France dans un désordre jacobin d’ot peut
sortir la malédiction de ’humanité. Dés son ambassade 4 Londres,
Chateaubriand constate que les préjugés des années voisines de
Waterloo commencent 4 s’atténuer: “l'entente cordiale”’ ne
- tardera pas 4 faire le reste.
Deés lors, nos préférés anglo-frangais n’ont plus qu’a maintenir,
dans l’ordre intellectuel, des relations dont nous connaissons toute
importance. Que de nuances dans ce commerce de deux nations
representées par leurs élites! Il nous plaft de rappeler, chez
Lamartine, Vigny, Tocqueville, des sympathies expressément con-
firmées par d’authentiques mariages, chez Stendhal ou Mérimée
une désinvolture encouragée par vos dandtes, chez Guizot, comme
il est naturel, des affinités doctrinaires, chez Ph. Chasles, Monté-
gut, Taine, Aug. Filon, une curiosité d’esprit qui ne saurait plus
se passer de la production littéraire anglaise. I! nous plaft, inverse-
ment, de surprendre Thackeray et H. Reeve, méme Trollope,
Disraeli et Dickens, en flagrant délit de curiosité parisienne,
J. Stuart Mill, Matthew Arnold ou Edmund Gosse en pleines
préférences d’intellectualité francaise, Swinburne, Meredith ou
G. Moore en admiration proclamée pour certains de nos auteurs
qui n’ont point, nécessairement, de clientéle étendue de ce cété de
la Manche. Et ainsi, la tache méme de tout humanisme, a savoir
de ne se point fermer aux tendances essentielles de l’esprit humain,
d’un esprit supra-national, se trouve accomplie sans trop de peine.
® # # #
Ce qui dans tous ces cas nous attire, est-il besoin de le répéter,
c’est l’espéce de double jeu qui assouplit et enrichit la sensibilité
de bons Anglais et de bons Francais, dont P4me s’est trouvée
sollicitée par des valeurs complémentaires et par l’attrait d’une
heureuse complexité. Je ne sais plus quel théoricien d’ Amérique,
pour définir humour, observait que ce genre de plaisanterie
exigeait une circulation sur deux voies dans les gares des tempéra-
ments humoristiques, Ce double trafic fait souvent aussi le
charme des intermédiaires qu’il nous est agréable de suivre dans
leur mission d’arbitrage et de mutuelle intelligence.
A ce sujet, je me permettrai d’exprimer un voeu qui dérive
naturellement de cet exposé. Il concerne précisément la meilleure
Deena AIS AEN, A, Ee Sy so. . tee, . a, _ aietee, ee |,
PREFERES ANGLO-FRANGAIS 9
connaissance que l’histoire littéraire cherche 4 se donner de “cas”
comme ceux qui ont été énumérés ci-dessus, et qui sont sur les
franges de |’Angleterre et de la France. ‘Toutes les disciplines
qui ont pour objet l’étude d’une création, Vhistoire littéraire, lhis-
toire de Dart, l’esthétique, s’efforcent de préciser les liens par les-
quels la chose créée se rattache 4 l’esprit créateur. Cette curiosité
justifie seule les indiscrétions, quand elles ne sont pas excessives,
qui nous transforment souvent de critiques en détectives, et
d’appréciateurs du beau en flaireurs de pistes: hommage indirect
rendu a limportance de Pceuvre d’art; tentative d’explication
“‘causale”’ ot parfois une transcendance et un absolu pourraient
étre invoqués sans grand profit !
Quoi qu’il en soit, les Archives des Iles Britanniques regorgent
encore de documents inédits qui pourraient nous aider 4 mieux
comprendre quelles initiatives méritoires traversaient un Saint-
Evremont ou un Desmaizeaux, un Talleyrand ou une Mme de
Genlis, quand des destinées variées les amenaient chez vous. Les
volumes publiés par la Historical Manuscripts Commission, les
répertoires de vos bibliothéques et archives, témoignent de 1’exis-
tence de trésors inédits qu’il vous serait bien plus facile qu’4 nous
d’exhumer et de produire au grand jour.
* a % # *
Outre ce voeu, votre président temporaire de cette année vous
doit encore un aveu. Ayant eu 4 faire office, au Congres d’his-
toire de Budapest en mai dernier, de porteparoles de la Commission
internationale d’Histoire littéraire, il a pris la liberté de dire quel-
ques mots, en anglais, comme Président de la Modern Humanities
Research Association : son excuse, c’est qu’en raison de la distance,
de la date qui cofncidait avec des services d’examens, nul repré-
sentant britannique de histoire littéraire n’était présent, alors
qu’étaient représentés un grand nombre d’autres pays. Comme
un de vos anciens présidents, M. Benedetto Croce, était également
présent et ne m’a pas infligé de désaveu, je me permets de croire
que vous voudrez bien 4 votre tour passer condamnation sur les
quelques mots que j’ai hasardés en votre nom, et qui tendaient,
croyez-le bien, 4 représenter nos communes études comme un de
ces efforts dont a tant besoin le monde des humains pour mettre
un peu ses affaires en ordre: “humanités” qui devraient, n’hési-
tons pas 2 le dire, aider *)’humanité” 4 se trouver un peu moins
en désarroi. |
10 NOTES AND NEWS
NOTES AND NEWS
THE Modern Humanities Research Association, tounded on
June 1, 1918, has now weathered the hazards of thirteen years,
and from the smallest of beginnings has attained a membership
that spreads over twenty-three countries. It is with peculiar
pleasure, therefore, and a sense of fittingness that we record that
the office of President for 1931-32 has been accepted by our
founder, Professor E. Allison Peers, of Liverpool. Professor Peers’
zeal and organizing ability in the cause of modern language study
and research are no less noteworthy than his contributions to
scholarship in his own field of Spanish literature, His pioneer
investigations into Spanish mysticism and romanticism, his tenure
of visiting professorships in Madrid and Columbia Universities,
and his editorship of the Bulletin of Spanish Studies are perhaps
sufficient indications of the fruitful energy of one who has the
aims of the M.H.R.A, very much at heart.
The chief interest of the past year has been the launching of
the Association’s new publication, The Year’s Work in Modern
Language Studies. Vol. i., corresponding nominally to the year
1929-30, though in fact covering a decade in many fields, has
been enthusiastically reviewed in the press and commended by
subscribers, and it is evident that the potential service to scholar-
ship of such a work, appearing regularly, is considerable. Poten-
tialities cannot, unfortunately, secure its continued existence, and
the Committee appeals to all members to give that practical and
immediate support that alone can justify continuance. They can
render a further notable service by seeing that their university,
seminar or public library does not lack a work whose reference
utility no librarian will call in question. Vol. i. (1930-31) is
now in the press, for publication by the end of December.
- Members have already been apprised of the need for a slight
increase in price of the Year’s Work, to 4s. 6d. to members and
7s. 6d. to non-members, last year’s tentative price having been
NOTES AND NEWS II
based on an estimate of costs that came far short of the actual
figure and of sales that went far beyond it. This applies also to
vol, i. The decision to issue the Annual Bibliography of English
Language and Literature in future bound in cloth boards similarly —
to the Year’s Work will, we think, have been noted with satisfac-
tion. The similar increase in price that this requires is more than
offset by the gain in durability in a work of such constant refer-
ence, Vol. xi. (1930) is due to appear early in December. ‘The
projected reissue of vols. ii, to v. of the Bibliography has of
necessity been deferred till the volume of demand more nearly
approximates to cost. Roughly one hundred further subscribers
are needed. ‘The Hon. Secretary will be glad to hear from such
at any time.
We chronicle with pleasure, while regretting that the oppor-
tunity has not offered till now, the assumption in October, 1930,
of the post of sub-secretary for America by Dr, Lyman R. Brad-
ley, of 100, Washington Square East, New York., N.Y. The
Association is much indebted to Dr.. Bradley for the efficient
functioning and expansion of its activities in the United States.
Libraries and institutional members in America continue to deal
directly with England.
Professor Félix Boillot, of the University, Bristol, who has
recently published a book entitled La Psychologie de la Construction
dans la Phrase Francaise Moderne, intends to publish another on
the psychology of the English language, and would be extremely
grateful to any members who would draw his attention to books
or articles in which information on the subject might be found.
His purpose is to show to what extent the language reflects the
character of the race.
We acknowledge with thanks receipt of the following publica-
tions : |
P.M.L.A., vol. xlv., nos. 3 and 4, 1930; vol. xlvi., nos, 1, 2
and 3.
Smith College Studies in Modern Languages, vol, xii., no. 4,
July, 1931.
Bulletin of the Shakespeare Association of Fapan, no. 1, October,
1930. (The Tsubouchi Memorial Theatre Museum, Waseda
University, Tokio.) .
12 NEW MEMBERS
NEW MEMBERS, JULY, 1930, TO
SEPTEMBER, 1931.
Adelaide, University of (The Librarian), Adelaide, South Aus-
tralia.
Allbright, Mrs, E. K., University of Western Ontario, London,
Ont., Canada.
Armstrong College (The Librarian), Newcastle-upon-Tyne.
Aron, Professor A. W., University of Illinois, Urbana, IIL,
U.S.A.
Beare, Miss M., Queen’s University, Belfast, Ireland.
Boer, Professor J. de, Sweet Briar College, Sweet Briar, Va,
U.S.A.
Bradley, L. R. (Sub-Secretary for America), 100, Washington
Square East, New York, N.Y., U.S.A.
Brook, G. L., Post Office, Shepley, near Huddersfield.
Closs, A., The University, Bristol
Colgate University (The Librarian), Hamilton, Ohio, U.S.A.
Cunningham, Miss K., Armstrong College, Newcastle-upon-
Tyne.
Dorian, D. C., New Jersey College for Women, Rutgers Univer-
sity, New Brunswick, N.J., U.S.A.
ee oo R, A., Concordia College, Oakland, California,
Fort, J. B., Lycée de Bordeaux, France.
Fujiwara, Professor Shigeru, Ryojun College of Engineering,
Port Arthur, Manchuria.
Hirai, Koh, 212, Hyakunin-cho, Ohkubo, Tokio, Japan.
Lei Miss G. E., Bradley Polytechnic Institute, Peoria, IIl.,
.9.A.
Kihlbom, A., 11, Gyllenkroks Allé, Lund, Sweden.
Klaeber, Professor F., 15, Niklasstrasse, Berlin-Zehlendorf West,
Germany.
Lund, Catholic University of (The Librarian), Lund, Sweden.
MacAndrew, R. M., 127, Oscar Road, Balnagask, Aberdeen,
Scotland.
Pea (The Librarian), Mills College P.O., California,
S.A
Moore, C, H., Islwyn, 96, Ruabon Road, Wrexham, Wales.
Pomona College (The Librarian), Claremont, California, U.S.A.
Pope, J. C., Yale University, New Haven, Conn., U.S.A.
NEW MEMBERS 13
Sells, Professor A. L., The University, Durham.
Shipley, J. T., College of the City of New York, New York,
N.Y., U.S.A.
Waterhouse, Professor G., Trinity College, Dublin, Ireland.
Wesleyan University (The Librarian), Olim Library, Middletown,
Conn., U.S.A, |
Whittle, H. E., University College, Leicester.
CHANGE oF ADDRESS.
Bazell, C. E., Hill Place, Knaphill, Surrey.
Craver, A. W., Miami University, Oxford, Ohio, U.S.A.
Foster, Miss F. M., College of St. Benedict, St. Joseph, Minn.,
USS.A.
Herrick, M. ‘T., Swarthmore College, Swarthmore, Pa., U.S.A.
Hogrefe, Miss P., Iowa State College, Ames, Iowa, U.S.A.
Kaufman, Professor P., Atlantic University, Virginia Beach, Va.,
U.S.A.
Linthicum, Professor M. C., Hood College, Frederick, Md.,
US.A.
Mill, Professor A. J.. Mount Holyoke, South Hadley, Mass.,
U.S.A.
Read, A. W., University of Missouri, Columbia, Missouri, U.S.A,
- Reeser, Miss N., 5401, Ellis Avenue, Chicago, IIL, U.S.A.
Sullivan, Rev. P. D., St. Stanislaus College, Cleveland, Ohio,
U.S.A. |
Tuttle, E. H., The Gelhave, 405, Tenth Street, Northeast,
Washington, D.C., U.S.A. |
Walmesley, C., The Friary, Forest Gate, London, E. 7.
The Hon, Treasurer records with many thanks the following
contributions to the Capital Fund:
Professor P. C. Ghosh, 16s. 6d.; Miss D. V. Ives, 5s.; Miss
M. C. Porter, 4s, 11d.; Miss E. Derham, 4s.; Dr. J. F. Bense,
4s.; C. E. Bazell, Esq., 2s. 6d.; Professor H. Smith, 1s,
Total, £1 17s. 11d.
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